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L'orée cuit

L'orée cuit , le vent s’engouffre et s’éteint, un insecte bleu parcoure le monde sous une feuille grande comme l'inconnu. Incroyable !  On tend à sortir du calme, on y retourne d'autant plus convaincu. Quel jeu, je redécouvre les étincelles qui parlent quand elles volettent au-dessus du feu de branches ! Enfant, le petit brasier du jardin me fascinait. Tout était là, la particule vaquait de siècle en siècle, suggérant l'intemporel, elle incarnait tous les états, tous les mondes du végétal, du minéral, de la vie puis allait le sachant vers d'autres jeux. J'ai oublié, tant de choses sont devenues importantes ... Perdu, épuisé, titubant j'ai retrouvées scintillantes les étincelles, elles sont reparties aussitôt, l'habitude de l'importance les aura fait fuir. De pertes en retrouvailles le jeu s'amplifie, et tout y joue.

À la marge

A la marge du récit se déroule sans fin un escargot. Fractal gasteropode dont l'origine paraît infinie comme le cheminement, si bien qu'on confond ses extrémités qui n'en sont pas. Lenteur evidente, vitesse cachée, c'est le mouvement qui pourrait être une illusion. Quoi d'autre qu'un récit qui se sachant infini, fini par se taire n'ayant rien d'autre à faire ?